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dans tous aux mêmes usages, mais que chacune a une destination spéciale appropriée aux genres de vie et aux mouvements de l’animal, de même les parties internes varient d’une espèce à l’autre. § 3[1]. Les viscères sont particuliers aux animaux qui ont du sang ; et voilà comment chacun d’eux se compose de matière sanguine. On le voit sans peine sur les nouveau-nés ; ils sont plus pleins de sang et proportionnellement plus grands, parce qu’alors la forme de la matière et la quantité se voient de la façon la plus manifeste dans cette première constitution. Le cœur se trouve dans tous les animaux qui ont du sang, et nous avons dit antérieurement pourquoi il en est ainsi. § 4[2]. Il est évident d’abord que, dans les animaux qui ont du sang, le sang est nécessaire. Le sang étant liquide, il fallait qu’il y eut un vaisseau pour le contenir ; aussi est-ce là la fonction à laquelle

  1. Particuliers aux animaux qui ont du sang. C’est le principe posé un peu plus haut, au § 1. — Se compose de matière sanguine. C’est la traduction exacte du texte ; mais la pensée n’est pas assez claire. — Sur les nouveau-nés. Il ne semble pas que ceci s’adresse exclusivement à l’espèce humaine, et aux enfants nouveau-nés ; l’observation est plus générale ; et c’est sans doute encore des poussins qu’il s’agit plus particulièrement. Il est bien possible que toute cette phrase soit une interpolation. — Antérieurement. Peut-être ceci se rapporte à ce qui a été dit plus haut, liv. II, ch. VI, § 4, sur le sang des embryons, et sur la nature toute sanguine de leurs viscères.
  2. Le sang est nécessaire. Voir sur le sang et ses fonctions diverses, l’Histoire des Animaux, liv. III, ch. XIV, p. 291 de ma traduction — Une seule origine pour les veines. Voir les théories d’Aristote sur le système veineux dans l’homme, Histoire des Animaux, livre III, ch. III et IV. pp. 227 et suiv. Selon sa théorie et ses observations anatomiques, il fait partir toutes les veines du cœur. — Une seule origine vaut mieux. Ce principe est bien vague ; mais ici il est d’une application assez exacte ; l’unité du système veineux dans l’animal serait détruite si les veines partaient de centres différents ; venant toutes du cœur, elles assurent bien mieux la vie organique de l’animal. — C’est le cœur. Voir le chapitre précédent, § 12. — La nature du cœur est veineuse. Ceci n’est pas exact ; et le cœur est un muscle bien plutôt que tout autre chose.