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croire qu’ils se meuvent comme le feraient les animaux pourvus de pieds, si on venait à leur couper les membres ; tels sont, par exemple, le phoque et la chauve-souris, qui sont bien aussi des quadrupèdes, mais qui ne le sont que très-imparfaitement. § 2[1]. Les crustacés se meuvent sans doute aussi ; mais leur mouvement est contre nature ; ils ne sont pas vraiment mobiles ; ils ne se meuvent que comme des êtres immobiles et attachés à un lieu fixe ; mais, sous le rapport de la marche, ils ne bougent pas. Chez les crabes, il y a encore une droite ; mais celle qu’ils ont est bien imparfaite ; la preuve qu’ils en ont une, c’est leur pince, puisque la pince droite est toujours plus

  1. Est contre nature. Ceci est exagéré ; seulement le mouvement est autre. — Vraiment. J’ai ajouté ce mot, qui me paraît nécessaire. — Ils ne se meuvent que comme des êtres immobiles. La contradiction est frappante ; il est difficile de l’expliquer ; et j’ai taché de la pallier autant que possible dans ma traduction. — Ils ne bougent pas. Même remarque. Les manuscrits n’offrent aucune variante dont on puisse tirer parti pour rectifier la pensée. — La pince droite est toujours… plus forte. Voir l’Histoire des Animaux, livre IV, ch. IV, § 15, p. 27 de ma traduction. — Voulaient. C’est l’expression même du texte.