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premiers passent leur vie dans un milieu qui est sec ; et comme il est impossible de se tenir toujours à une certaine hauteur, il leur faut des pieds ; au contraire, comme les poissons vivent dans le liquide, c’est l’eau qu’ils reçoivent et non pas l’air. Tandis que les nageoires leur servent à nager, les pieds ne leur serviraient à rien ; et s’ils avaient les deux, c’est-à-dire les pieds et les nageoires, c’est qu’ils seraient dépourvus de sang. § 2[1]. Quant aux oiseaux, leur organisation est, dans une certaine mesure, celle des poissons. Ainsi, les oiseaux ont les ailes au haut du corps, et les poissons ont aussi deux nageoires dans la partie déclive et antérieure. Si les uns ont des pieds en dessous, les autres également ont, pour la plupart, des nageoires sous le ventre, et près des nageoires antérieures. Les uns ont un croupion garni de plumes ; les autres ont une queue.

  1. Quant aux oiseaux. Ces rapprochements entre l’organisation des oiseaux et celle des poissons ne sont pas faux ; mais ils sont un peu forcés, et l’auteur lui-même le sent, puisqu’il dit que la ressemblance n’existe que « dans une certaine mesure ». Voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 122, édit. de 1829. — Deux nageoires. Il ne s’agit ici que des nageoires pectorales, qui sont en effet placées sur chacun des côtés du corps. — Pour la plupart. Cette observation est exacte, comme les précédentes ; voir Cuvier, Règne animal, tome II, pp. 120 et suiv. — Sous le ventre. Ce sont les nageoires ventrales de la zoologie moderne. — Un croupion garni de plumes. Le texte est un peu moins précis ; mais j’ai cru devoir le développer pour bien marquer la différence de la queue des oiseaux et de la queue des poissons.