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pattes sont fort courtes, placées en arrière, elles servent à la natation.

§ 4[1]. Si ces oiseaux ont de courtes pattes, c’est que la nature a ajouté aux pieds ce qu’elle enlevait à la longueur des pattes, et qu’au lieu de donner de la longueur à ces membres, elle leur a donné de l’épaisseur, en même temps que de la largeur aux pieds. Cette épaisseur les rend plus utiles que s’ils étaient longs, pour repousser énergiquement le liquide lorsque l’animal doit nager.


CHAPITRE XVIII

Comparaison des oiseaux et des poissons ; leurs différences ; leurs rapports à certains égards ; position des ailes chez les uns, et des nageoires chez les autres ; queues des oiseaux ; queues des poissons.

§ 1[2]. La raison comprend sans peine que les volatiles aient des pieds et que les poissons n’en aient pas. Les

  1. . La nature. C’est toujours l’admiration sans bornes d’Aristote pour la nature. — Elle leur a donné de l’épaisseur. Ce caractère, qui est très-exact, n’a pas été étudié particulièrement par la zoologie moderne ; on peut l’observer aisément sur les lamellirostres, canards, cygnes, oies, etc.
  2. . La raison comprend sans peine. En face de la réalité, la raison de l’homme ne peut que chercher à la comprendre et ne peut que s’incliner devant elle. — A une certaine hauteur. Dans l’air, sous-entendu. — Les pieds ne leur serviraient à rien. Il est évident, d’après les pieds du phoque, que ces membres ne seraient guère utiles aux poissons. — C’est qu’ils seraient dépourvus de sang. On ne voit pas d’où vient cette conclusion et ce qui la justifie. Il est probable qu’il y a ici quelque lacune ; mais les manuscrits ne permettent pas d’y suppléer.