Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome II, 1885.djvu/41

Cette page n’a pas encore été corrigée

n’y fait obstacle, pour le haut et le bas, dans ce qui est plus en haut ; pour le devant et le derrière, dans ce qui est sur le devant ; et pour la droite et la gauche, dans ce qui est à droite.

CHAPITRE IV

Des viscères ; il n’y en a que dans les animaux qui ont du sang ; erreur de Démocrite ; le cœur et le foie se distinguent dès les premiers instants de la naissance ; le cœur est le principe des veines ; position du cœur ; raisons de cette position ; démonstration que les veines partent toutes du cœur ; observations et Dessins anatomiques ; le cœur est aussi le centre de toutes les sensations ; le foie ne peut être, ni le principe du sang, ni le principe de la sensibilité ; position particulière du cœur dans l’homme ; le cœur de quelques animaux : a un os ; des trois cavités du cœur ; pureté du sang plus ou moins grande ; variétés dans les dimensions du cœur ; influence du cœur sur le caractère des animaux ; le cœur ne peut être longtemps malade ; observations sur les victimes des sacrifices ; désordres propres au cœur.

§ 1[1]. Après avoir parlé du cou, de l’œsophage et de l’artère, la suite naturelle est de parler des viscères. Il n’y a de viscères que dans les animaux qui ont du sang. Les uns ont tous les viscères ; les autres ne les

  1. Du cou. Voir plus haut ch. III, § 1. Il faut remarquer qu’Aristote suit ici avec la plus grande exactitude la marche qu’il s’est tracée lui-même. — Des viscères. C’est le terme le général pour désigner les organes intérieurs, tant de la cavité thoracique que de la cavité abdominale. — Que dans les animaux qui ont du sang. C’est une erreur ; et les insectes ont des viscères dans l’abdomen, notamment les organes sexuels et les ovaires. Seulement ces viscères sont très petits ; mais Démocrite avait raison ; et si l’on ne voit pas les viscères des insectes, c’est uniquement à cause de leur ténuité, et non point parce qu’ils n’en ont pas. On doute même encore aujourd’hui que le cordon dorsal des insectes leur tienne lieu de cœur. Cuvier soutenait la négative ; d’autres anatomistes soutenaient le contraire ; mais personne ne doute que les insectes n’aient des viscères analogues à ceux des animaux qui ont du sang. — Démocrite. Voir ma Préface à l’Histoire des Animaux, pp. LXI et suiv.