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et qu’il est troglodyte. La vie du crabe se passe sur terre ; sa forme est à peu près ronde, et il n’a pas de queue comme la langouste.

§ 2[1]. Les langoustes, en effet, se servent de leur queue pour nager, tandis que le crabe ne nage pas ; et il est le seul où la partie oblique ressemble à la partie postérieure, parce qu’il a plusieurs pieds dirigeants. Cela vient de ce qu’il n’a pas de flexion en avant, et de ce qu’il n’est pas cagneux non plus. Nous venons de dire que ce qui rend non cagneux les pieds des crabes, c’est la dureté de leur tégument, qui est à peu près celui de l’huître. De là, une nécessité pour le crabe de progresser par tous les pieds à la fois et de progresser en sens oblique. D’abord, l’obliquité de la marche est forcée, parce que la flexion est oblique aussi ; et, ensuite, le mouvement simultané de tous les pieds n’est pas moins nécessaire, parce que les pieds

  1. Se servent de leur queue pour nager. Cette fonction est attribuée surtout aux pieds dans le paragraphe précédent. — Il est le seul. Il y a des éditions qui suppriment cette nuance d’expression ; l’édition Firmin-Didot la rétablit avec raison ; voir plus haut la même pensée, au chapitre précédent, § 3. — Plusieurs pieds dirigeants. Voir id. ibid. — Non cagneux. Ici encore, il y a des éditions qui suppriment la négation. — De là, une nécessité. On peut trouver que cette nécessité n’est pas aussi évidente que le croit Aristote. — La flexion est oblique aussi. Répétition de ce qui vient d’être dit au § 1.