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on peut l’observer actuellement, soit dans les oiseaux, soit dans les volatiles à ailes pleines. C’est également ce qu’on peut remarquer dans les poissons ; car, pour les animaux aquatiques, les nageoires sont ce que les ailes sont pour les oiseaux. § 4[1]. Dans les volatiles à ailes pleines, les Ptiles sont placés sur le côté, parce que c’est dans cette position que ces organes, en divisant, de la façon la plus rapide et la plus puissante, ici l’air, et là le liquide, peuvent produire le mouvement. Les parties du corps sont portées à la suite en avant et en arrière, dans le milieu qui cède devant elles, dans le liquide pour les uns, et dans l’air pour les autres. § 5[2]. Les quadrupèdes ovipares qui vivent dans des trous, comme les crocodiles, les lézards, les stellions, les émydes et les tortues, ont tous les pattes

  1. Les Ptiles. J’ai reproduit le mot grec parce que, dans ce passage, il s’applique tout à la fois aux ailes des oiseaux et aux nageoires des poissons, et que notre langue n’a pas de terme commun de ce genre. En grec, le mot de Ptile est spécial pour les ailes des insectes ; puis, par extension, on l’emploie pour les ailes des oiseaux ; mais si l’on en juge d’après le Thésaurus d’Henri Etienne, Aristote serait le seul auteur qui l’aurait employé pour les nageoires des poissons. D’ailleurs, ce passage n’offre aucune difficulté. — Ici l’air, et là le liquide. Ceci est la preuve que le mot de Ptile s’applique également aux volatiles, aux oiseaux et aux poissons.
  2. Les quadrupèdes ovipares… Sous ce nom commun. Aristote réunit ici plusieurs espèces que la zoologie moderne a distinguées. Les crocodiles sont des sauriens ; les lézards sont des lacertiens ; les stellions sont des iguaniens ; les émydes et les tortues sont des chéloniens ; voir Cuvier, Règne animal, tome II, pp. 5, 16, 30, 32. Toutes ces espèces sont comprises dans la classe des reptiles, la 3e des vertébrés ; voir aussi M. Claus, Zoologie descriptive, pp. 913 et suiv., trad. franc. — Attachées sur le côté. La science moderne n’a pas donné à cette conformation particulière la même importance que le naturaliste grec. — Leur entrée sous terre. Cette raison ne s’applique pas également bien à tous les animaux qui viennent d’être nommés. — Leur incubation sur les œufs. Voir plus haut, ch. XII, § 9, une remarque analogue sur les quadrupèdes. Cuvier dit au contraire qu’aucun reptile ne couve ses œufs ; Règne animal, tome II, p. 3.