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ailes, se tenir debout, ni avancer d’un pas. De plus, comme l’oiseau, tout bipède qu’il est, n’est pas fait pour se tenir droit, et comme les parties antérieures de son corps sont plus légères, il est indispensable, ou du moins il est mieux, pour lui faciliter la station droite, que sa cuisse soit placée en dessous, ainsi qu’elle l’est ; je veux dire par là qu’elle est naturellement placée à la partie postérieure. Du moment qu’il fallait qu’il en fût ainsi, il y a nécessité que la flexion de la patte soit concave, par la même raison qui fait que, dans les quadrupèdes, les membres de derrière sont ainsi fléchis, selon l’explication que nous avons donnée pour les quadrupèdes vivipares. § 3[1]. En général, les oiseaux et les volatiles à ailes pleines, et même les animaux qui nagent dans les eaux et qui ont des organes particuliers pour se mouvoir dans le liquide, doivent être munis de ces organes sur les côtés, en forme d’appendices. Il n’est pas difficile de se convaincre que cette organisation est la meilleure, comme

  1. Les volatiles à ailes pleines. Les chauves-souris et les insectes ; voir plus haut, ch. X, § 2. — Sur les côtés. Ceci n’est pas sans exception ; les ailes sont souvent sur le dos bien plutôt que sur les côtés, ainsi que les nageoires. — Est la meilleure. Application nouvelle, après tant d’autres, de la théorie de l’optimisme, dont Aristote est un des défenseurs les plus autorisés. — Les nageoires sont ce que les ailes… Rapprochement exact dans une certaine mesure.