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CHAPITRE XV

Flexions des pattes chez les oiseaux ; les ailes remplacent les membres antérieurs ; leur rôle indispensable ; organisation de la cuisse des oiseaux ; position de leurs ailes ; position des nageoires chez les poissons ; ailes des volatiles à ailes pleines ; progression de tous ces animaux ; disposition des membres sur le côté dans les crocodiles, les lézards, les tortues, etc.; explication de cette disposition.

§ 1[1]. Les oiseaux fléchissent leurs pattes à la manière des quadrupèdes, et leur nature se rapproche à certains égards de la leur. Chez les oiseaux, les ailes remplacent les membres de devant ; et de là vient que leurs ailes se plient dans le même sens que les membres antérieurs chez les quadrupèdes. Pour eux, c’est des ailes que part le principe naturel de la locomotion et du mouvement nécessaire à la marche, puisque le vol est leur mouvement spécial. § 2[2]. Aussi, il n’y a pas un oiseau qui put, si on lui enlevait ses

  1. . A la manière des quadrupèdes. Cette généralité paraît au premier abord assez étrange ; mais l’auteur essaie de la justifier par les détails qui suivent, et qui sont fort exacts. — A certains égards. La restriction est indispensable. — Les ailes remplacent les membres de devant. Ce rapprochement, répété bien des fois depuis Aristote, était très-neuf de son temps. — Dans le même sens. Ceci est un peu trop vague ; et il aurait fallu peut-être pousser l’analyse plus loin. — Le vol est leur mouvement spécial. M. Bell Pettigrew dit, par une heureuse expression, que « le vol est la poésie du mouvement, » la Locomotion chez les Animaux, p. 9, édit. de 1874.
  2. Se tenir debout, ni avancer d’un pas. Parce qu’en réalité les ailes font équilibre pour les deux parties du corps, soit qu’il vole, soit qu’il marche ; mais elles ne sont peut-être pas aussi indispensables à la marche que l’auteur le dit. Voir plus haut, ch. X, § 1. — N’est pas fait pour se tenir droit. La station droite est le privilège exclusif de l’homme. — Que sa cuisse soit placée en dessous, ainsi qu’elle l’est. Voir plus haut, ch. II, § 3. — Pour les quadrupèdes vivipares. Voir plus haut, ch. XII, § 7.