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qu’il se produise diamétralement, et si l’un et l’autre sont également impossibles, il y a nécessité absolue que l’animal se meuve en diamètre ; car si l’animal se meut comme on vient de le dire, aucun de ces inconvénients n’est possible. C’est pour cette raison que les chevaux et les animaux de même genre restent debout en progressant par diamètre, et non point en mettant tout à la fois en mouvement les deux membres de droite ou les deux membres de gauche.

§ 4[1]. C’est bien encore de la même façon que se meuvent aussi tous les animaux qui ont plus de quatre pieds. Toujours, dans les quatre pieds qui viennent à la suite, ceux de derrière se meuvent en diamètre par rapport à ceux de devant. On peut le voir très-clairement dans les animaux qui se meuvent lentement, et, par exemple, dans les crabes, qui se meuvent de

  1. Les animaux qui ont plus de quatre pieds. Ce sont en général les insectes et particulièrement les myriapodes et les hexapodes ; voir M. Claus, Zoologie descriptive, pp. 529 et suiv. trad. franc. — Les quatre pieds qui viennent à la suite. Cette indication reste obscure, et il aurait fallu parler d’abord des pieds placés avant les autres. Le genre carcinus, dont il semble qu’il s’agit ici, a cinq paires de pattes ; voir M. Claus, ibid. p. 497. — Dans les crabes. Il ne semble pas que cette observation, qui est très-juste, ait attiré l’attention de la zoologie moderne.