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CHAPITRE XIV

Du mouvement diamétral ; sa description ; sa nécessité ; le saut ne peut se prolonger ; exemple des chevaux de course ; le mouvement diamétral peut seul donner la stabilité et la durée à la locomotion de l’animal ; allure ordinaire des chevaux ; les animaux qui ont plus de quatre pieds marchent également en diamètre ; marche oblique des crabes ; c’est un phénomène unique ; la nature leur a donné des yeux en conséquence.

§ 1[1]. Les membres de derrière, dans leur rapport avec ceux de devant, se meuvent en diagonale. Après le membre droit de devant, l’animal meut le membre gauche de derrière ; puis, il meut le gauche de devant et le droit de derrière. Cette organisation tient à ce que, si les membres antérieurs se développaient à la fois, et tous deux les premiers, ils se disloqueraient ; la marche pourrait bien même devenir caduque ; car, en quelque sorte, les membres postérieurs la retiendraient

  1. . En diagonale. Ou diamétralement ; ceci a déjà été établi plus haut, ch. I, § 5, où la question a été indiquée, sans les développements qu’elle reçoit ici. — Après le membre droit de devant. Plus haut, ch. IV, §§ 5-7, l’auteur a essayé de prouver que c’est par la droite que le mouvement commence ; et voilà pourquoi il parle ici d’abord du membre droit de devant. — L’animal meut. Ce passage est peut-être l’origine de toutes les recherches qui, dans ces derniers temps, ont été faites sur la locomotion animale. Ces premières données sont fort exactes en ce qui concerne les quadrupèdes. — Si les membres antérieurs se développaient à la fois. Comme l’auteur le remarque au paragraphe suivant, ce ne serait plus là une marche, ce serait un saut ; et il est bien vrai que, dans le saut, l’animal est exposé davantage à tomber.