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pour ceux de derrière, par exemple en A ; ou elle a lieu circulairement tout au contraire pour les deux, comme en B ; ou en sens opposé pour des membres différents, c’est-à-dire que le devant fléchit en rond, et le derrière en creux, comme on le voit en C ; ou tout à l’inverse, les parties arrondies correspondant entre elles, et les parties creuses étant en dehors, comme on le voit en D. § 2[1]. Il n’est pas un seul animal bipède ou quadrupède qui fléchisse comme on le voit en A et en B. Mais les quadrupèdes fléchissent comme en C ; et, parmi les quadrupèdes, il n’y a que l’éléphant qui fléchisse comme en D. Quant à l’homme, il fléchit les bras et les jambes ; mais il fléchit les bras en creux, et les jambes en rond, et en forme convexe. § 3[2]. Chez l’homme, les flexions des membres sont toujours réciproquement et successivement contraires. Ainsi, le coude se plie en dedans, le carpe de

  1. Un seul animal bipède ou quadrupède. Ceci est exact. — Il n’y a que l’éléphant. En effet, l’éléphant fléchit ses jambes de derrière dans le même sens que les jambes de devant ; et c’est là ce qui fait qu’il se met si facilement à genou. Ce genre de flexion semble être celui qui est indiqué plus haut en A, et non pas en D comme le dit le texte. Buffon n’a pas insisté sur cette partie de l’anatomie de l’éléphant ; voir tome XVI, p. 335, édit. de 1830.
  2. Chez l’homme. Voir plus haut, ch. I, § 4. — Le coude… le carpe de la main… Ces observations sont fort exactes ; et depuis Aristote, elles n’ont pas été reproduites, bien qu’elles soient toutes dignes d’attention. — L’épaule est convexe également. J’ai conservé l’expression du texte ; mais elle n’est pas très-correcte. Ce n’est pas l’épaule qui se plie à proprement parler ; mais le haut du bras, là où il se joint à la clavicule et à l’épaule. — Il en est de même de la jambe entière. Ces détails sont exacts comme les précédents. — Le pied… d’une manière concave. C’est le cou-de-pied, qui a en effet une certaine concavité. — Les parties inférieures… les parties supérieures. Cette opposition est très-réelle ; et depuis Aristote, on n’a rien ajouté ce qu’il en dit ici. — L’épaule est convexe. Même remarque que plus haut sur la forme de l’épaule. Mais dans le langage aristotélique, le mot d’Épaule a un sens plus large que dans la langue de l’anatomie actuelle ; il comprend tout à la fois l’omoplate et l’articulation supérieure de l’humérus.