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fléchissent en effet, ils ne rencontrent aucun obstacle à leur progression, dans un mouvement des pieds ainsi réglé. On peut même remarquer que, quand ces animaux allaitent leurs petits, cette flexion des jambes leur est nécessaire pour remplir cette fonction, ou du moins leur est beaucoup plus commode ; car s’ils fléchissaient en dedans, ils auraient grand’peine à avoir les jeunes sous eux et à les couvrir de leur corps.


CHAPITRE XIII

Quatre espèces de flexions possibles ; figures qui les représentent ; flexions réelles des bipèdes et des quadrupèdes ; flexions particulières de l’éléphant ; flexions chez l’homme, des bras et des jambes, de la cuisse et de l’épaule, du coude et du carpe ; opposition et harmonie de ces flexions, tantôt concaves, tantôt convexes.

§ 1[1]. La flexion qui se fait dans les articulations peut être de quatre espèces. Nécessairement, ou elle est concave tout à la fois pour les membres de devant et

  1. Peut être de quatre espèces. La figure qu’indique Aristote est très-facile à reconstituer, dans les trois premiers cas, d’après les explications qu’il donne. — Ou tout à l’inverse. Cette dernière hypothèse est difficile à comprendre. Le texte ne semble pas pouvoir présenter un autre sens que celui que je donne ; mais ce sens est obscur et très-peu satisfaisant. — Comme on le voit en D. La figure qu’Aristote annexait à son texte le rendait sans doute fort clair ; mais en l’absence de cette figure, que la tradition n’a pas conservée, on ne voit pas bien ce qu’elle pouvait être, malgré l’exemple de l’éléphant donné au paragraphe suivant.