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Ce qui fait que les quadrupèdes fléchissent les pattes en avant comme on vient de l’expliquer, c’est que, la flexion se faisant pour eux dans ce sens, ils peuvent élever beaucoup leurs pattes. § 8[1]. S’ils fléchissaient en sens contraire, ils n’élèveraient les pattes que très-peu au-dessus de terre, parce qu’alors la cuisse entière et sa flexion, sur laquelle s’articule la jambe, passeraient sous le ventre, quand la cuisse s’avancerait. Si les jambes de derrière s’infléchissaient en avant, les pieds ne s’élèveraient alors pas plus haut que ceux mêmes de devant ; car les jambes en s’élevant, non plus que la cuisse et la flexion, ne leur donneraient qu’un bien faible écart, puisque l’une et l’autre viendraient à tomber sous la région du ventre. § 9[2]. Au contraire, en fléchissant en arrière, comme ils y

  1. La cuisse entière et sa flexion. Il semble qu’il ne peut être ici question de la cuisse, puisqu’il s’agit des pattes de devant chez les quadrupèdes ; mais il est possible que par la Cuisse l’auteur entende le haut de la patte qui se rattache au trône et correspond à l’humérus. — Si les jambes de derrière s’infléchissaient en avant. L’observation est juste, et l’on doit admirer les efforts que fait Aristote pour toujours justifier ce que fait la nature. — Un bien faible écart. Les jambes de devant, pliant en arrière, seraient beaucoup trop près de celles de derrière, qui se plieraient en avant. — A tomber sous la région du ventre. Dans l’état actuel des choses, les jambes s’écartent du dessous du ventre, soit en avant, soit en arrière ; et l’allure de l’animal est beaucoup plus libre que s’il avait une organisation contraire.
  2. En fléchissant en arrière. Ceci s’applique aux pattes de derrière. — Ils ne rencontrent aucun obstacle. Ceci est parfaitement exact ; et l’observation est fort ingénieuse. — Quand ces animaux allaitent leurs petits. Autre remarque, plus délicate encore que les précédentes, et non moins juste. — Beaucoup plus commode. C’est frappant de vérité. — De leur corps. J’ai ajouté ces mots.