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bas de la jambe demeurant fixes, relativement au pied qui s’est avancé.

§ 4[1]. Il est dès lors possible que les choses s’accomplissent ainsi, et qu’en même temps l’animal avance, du moment que la flexion du membre dirigeant a lieu en avant. Mais ce serait tout à fait impossible, si elle avait lieu en arrière ; car à la façon dont les choses sont actuellement, le corps se projette en avant et l’extension de la jambe a lieu ; mais autrement, il faudrait que le corps se portât en arrière. § 5[2]. De plus, si la flexion se faisait en arrière, le pied ne pourrait se poser que par deux mouvements, et contrairement à ces mêmes mouvements, l’un des deux étant en arrière, et l’autre étant en avant. Dans la flexion simultanée de la jambe, l’extrémité de la cuisse doit nécessairement se porter en arrière, et la jambe doit

  1. Il est dès lors possible… Ce n’est là que la constatation de la réalité. L’animal avance grâce à la flexion en avant et non point en arrière. — Il faudrait que le corps se portât en arrière. Sous-entendu : « Si la flexion se faisait en arrière au lieu de se faire en avant. »
  2. Si la flexion se faisait en arrière. Il semble que cette hypothèse est assez inutile. — Que par deux mouvements. Ceci demanderait plus d’explication ; on ne comprend pas bien la nécessité de ces deux mouvements supposés. Si la flexion était en arrière, le pied serait en avant, par analogie à ce qui est maintenant, puisque le cou-de-pied fléchit en sens contraire du genou. — Dans la flexion simultanée de la jambe. Il faut comprendre qu’il s’agit de la jambe dans toute son étendue : la cuisse d’abord, à partir de la hanche et de la tête du fémur jusqu’au genou et au pied, c’est-à-dire le haut et le bas du membre tout entier. — L’extrémité de la cuisse. C’est le fémur s’emboîtant sur le bassin. Voir Cuvier, Anatomie comparée, tome I, pp. 350 et 352, 1ere édition. La tête du fémur joue dans la cavité cotylolde ; et l’articulation est maintenue par un ligament capsulaire, qui vient de tout le pourtour de la cavité. — A partir de la flexion. La flexion dont il s’agit ici doit être celle du genou.