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CHAPITRE XII

Suite des conditions générales de la flexion, qui ne peut avoir lieu sans un point d’inertie ; différences des flexions dans l’homme et dans les quadrupèdes et les oiseaux ; sagesse de la nature ; déplacement successif du poids du corps sur l’une et l’autre jambe ; il faut que le membre dirigeant fléchisse en avant ; flexion du pied et du bras ; conditions de la locomotion dans les quadrupèdes ; rôle et flexion des pattes de devant ; explication de l’organisation actuelle des quadrupèdes ; utilité de cette organisation pour l’allaitement des jeunes.

§ 1[1]. Nous avons déjà dit que, s’il n’y avait pas de flexion dans les jambes, dans les omoplates et dans les hanches, les animaux qui ont du sang et des pieds seraient absolument hors d’état de se déplacer ; et nous avons ajouté qu’il n’y a pas de flexion possible s’il n’y a pas un point d’inertie. § 2[2]. Nous avons dit encore que l’homme qui est pourvu de deux pieds, et que l’oiseau qui a deux pieds comme lui, fléchissent cependant leurs membres en sens contraire. Il en est de même des quadrupèdes, qui fléchissent leurs membres en sens contraire les uns des autres, et en sens contraire de l’homme. Ainsi, l’homme fléchit ses bras en creux, et ses jambes en rond, tandis que les quadrupèdes fléchissent

  1. Nous avons déjà dit. Voir plus haut, ch. VI, § 1, et ch. IX, §§ 1 et 2.
  2. . Nous avons dit encore. Voir plus haut, ch. I, §§ 3 et 4. — Il en est de même des quadrupèdes. Voir, ibid, ch. I, § 4. — Ses bras en creux, et ses jambes en rond. Voir plus haut, ch. I, § 4, la même pensée, exprimée presque dans les mêmes termes. — L’organisation des oiseaux est toute pareille. Ceci peut paraître trop général ; et il aurait fallu expliquer cette pensée en la développant un peu davantage.