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CHAPITRE X

Du vol des oiseaux et du mouvement général des volatiles ; nécessité de l’action simultanée des ailes et des pattes ; de la flexion et de l’extension des ailes pleines et des ailes divisées en plumes ; de l’action de la queue, faisant fonction de gouvernail ; vol irrégulier des volatiles sans queue et à ailes pleines ; action des pattes dans le vol des oiseaux de grand vol ; les coléoptères ; queue inutile du paon ; rapidité du vol des oiseaux de proie ; leur tête, leur cou, leur thorax, conformés en vue du vol ; légèreté relative de leurs parties postérieures.

§ 1[1]. On peut se demander comment les oiseaux, soit quand ils volent, soit quand ils marchent, se meuvent avec quatre appareils, puisque nous avons dit que c’est par quatre appareils que doivent se mouvoir tous les animaux qui ont du sang ; mais on n’a pas dit que ce fut par quatre appareils précisément, mais on a dit seulement qu’ils ne peuvent pas se mouvoir par plus de quatre. Ce qui est vrai, c’est que les oiseaux ne pourraient pas voler si on leur était leurs pattes, et qu’ils ne pourraient pas non plus marcher si on leur ôtait leurs ailes, pas plus que l’homme ne

  1. Se meuvent avec quatre appareils. Au premier coup d’œil, il semble que les oiseaux n’ont que deux appareils, les deux pattes quand ils marchent, et les deux ailes quand ils volent ; mais comme les pattes sont nécessaires dans le vol, et les ailes dans la marche, il y a chez les oiseaux les quatre appareils. — Nous avons dit. Voir plus haut, ch. I, § 2, et ch. VII, § 1. — Ne pourraient pas voler. Les pattes servent à maintenir l’équilibre du corps quand l’oiseau vole ; les ailes en font autant quand il marche. — Sans mouvoir les épaules. A cause de la constitution même du corps humain, formé de deux moitiés juxtaposées.