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Les uns d’ailleurs, parmi ces derniers, ont quatre nageoires, les autres n’en ont que deux quand ils sont plus longs, comme on le voit dans les anguilles. En place des deux nageoires qui manquent, ces poissons achèvent le reste du mouvement par la flexion du corps entier, comme nous l’avons expliqué antérieurement.

§ 11[1]. Ceux des poissons qui sont plats se servent de la largeur de leur corps pour remplacer les nageoires qui leur manquent-; ou bien, ils ont aussi deux nageoires. Ceux de ces poissons qui sont tout à fait plats, comme le batos, nagent directement avec les nageoires qu’ils ont et avec les derniers contours de leur corps, en les redressant et en les fléchissant successivement.

  1. Ceux des poissons qui sont plats. Barthez, nouvelle Méchanique des animaux, page 166, cite ce passage d’Aristote, qu’il approuve ; et il nomme, parmi les poissons plats, la raie, la sole, le turbot, la pastenague, etc. Ces poissons ont une manière de nager toute spéciale. Barthez en donne une explication assez détaillée. — De la largeur de leur corps. Il serait plus exact de parler de leur queue, comme Aristote le fait d’ailleurs, dans le Traité des Parties des animaux, liv. IV, ch. XIII, § 8, p.. 257. — Comme le batos. Voir Histoire des Animaux, livre I, ch. IV, § 2, p. 26 de ma traduction. J’ai eu tort dans ce passage de ranger le batos dans la famille des raies ; il paraît bien qu’il n’y appartient pas ; voir le catalogue de MM. Aubert et Wimmer, premier volume de leur édition et traduction de l’Histoire des Animaux, p. 146. Il est jusqu’à présent impossible d’identifier ce poisson. Il est nommé aussi dans le traité des Parties des Animaux, livre IV, ch. XIII, § 8 et § 14, pp. 257 et 262. — En les redressant et en les fléchissant. Voir Barthez, loc. cit. — Successivement. J’ai ajouté ce mot.