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flexion qui se fait, soit dans les omoplates, soit dans les hanches. Mais aucun être ne pourrait jamais, en se tenant tout droit, se mouvoir d’une manière continue et sûre. L’animal ne pourrait alors se mouvoir que comme les lutteurs se meuvent sur les palestres, en se roulant dans la poussière sur les genoux.

§ 5[1]. Comme la partie supérieure du corps est considérable, il faut que le membre s’allonge ; et au moment qu’il a pris sa longueur, la flexion a lieu nécessairement ; car l’animal ne s’étant tenu debout que grâce à la ligne droite, il tomberait si cette ligne droite devenait plus courte, ou du moins il n’avancerait pas. Si, en effet, une des deux jambes étant droite, l’autre venait à s’avancer, elle deviendrait plus

  1. Comme la partie supérieure du corps… Cette phrase ne se comprend pas bien, quoiqu’elle soit fort régulière de forme. — Il faut que le membre s’allonge. La jambe qui se porte en avant prend toute sa longueur, et dès qu’elle l’a prise, la flexion du genou doit avoir lieu. — Pris sa longueur. Le texte n’est pas aussi développé ; il se sert simplement d’un pronom indéterminé. — Cette ligne droite devenant plus courte. Si la jambe mise en avant restait toute droite, elle deviendrait trop courte en allant toucher la terre ; et le corps, en s’inclinant, pourrait faire une chute. — Si, en effet… Toute cette fin du paragraphe n’est pas intelligible ; et les manuscrits ne fournissent aucun moyen de l’améliorer. — Plus grande, tout égale qu’elle est. Il y a là une contradiction flagrante. — Et en outre l’hypoténuse. D’après ce qui a été dit au § 3, l’hypoténuse est formée par la jambe qui s’avance, puisque, dans le triangle, cette jambe est opposée à l’angle droit formé par la jambe qui est perpendiculaire et par la ligne du sol, entre les deux jambes. Tout ce qu’on peut tirer de ce passage embarrassé, c’est qu’Aristote a étudié avec la plus vive attention les diverses phases que présente la marche dans l’homme. Mais l’expression de sa pensée est restée fort incomplète, soit par sa faute, soit par celle des copistes.