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le membre qui reste en place s’infléchisse, soit dans le genou, soit dans la jointure, comme ce serait si l’un des animaux qui marchent n’avait pas de genou. Ce qui prouve bien qu’il en est ainsi, c’est qu’en marchant sur le sol près d’un mur, la ligne décrite ne sera pas une ligne droite, mais une ligne oblique, parce que la ligne décrite est plus petite quand on fléchit, et plus grande quand on se redresse et qu’on enlève le membre. § 4[1]. D’ailleurs, on peut marcher sans même que le membre fléchisse, comme on le voit chez les enfants qui rampent à terre. On en a dit jadis autant de l’éléphant ; mais c’est une erreur. Dans ces cas divers, il y a toujours aussi un mouvement grâce à la

  1. D’ailleurs, on peut marcher… Il semble que ceci interrompt un peu le cours des pensées ; et l’exemple des enfants marchant à quatre pattes, à cause de leur faiblesse, ne paraît pas bien placé ici. Voir Barthez, Méchanique nouvelle, etc., p. 54. — Sans même que le membre fléchisse. Ceci n’est pas exact ; car il y a toujours quelque flexion dans la cuisse de l’enfant ; et il n’y aurait pas de progression possible si rien ne fléchissait en lui. — On en a dit jadis autant de l’éléphant. La flexion des jambes de l’éléphant est en effet très-remarquable, puisque les jambes de derrière semblent fléchir dans le même sens que celles de devant ; mais le texte n’explique pas assez complètement ce qu’on veut dire de l’éléphant. Il y a peut-être ici quelque interpolation d’une note mise à la marge, qui, de là, sera passée dans le texte. — Soit dans les omoplates. L’enfant doit avancer alternativement une des deux parties du corps ; et l’épaule participe nécessairement à ce mouvement ; mais on ne peut pas dire qu’il y ait flexion dans les omoplates ; c’est plus vrai pour les hanches. — En se tenant tout droit. La remarque est juste, par la raison donnée dans le § 1. — Que comme les lutteurs. La comparaison n’est pas exacte, puisque l’on suppose d’une part que l’animal reste droit, et puisque d’autre part les lutteurs se roulent dans la poussière, où ils rampent à peu près à la manière des enfants.