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changements qu’on vient d’indiquer, il faut nécessairement que la flexion ou le redressement en ligne droite se rapporte à un seul et unique appareil. Sans la flexion, il n’y aurait ni marche, ni vol, ni natation. Aussi, comme les animaux pourvus de pieds doivent se tenir alternativement sur l’un et l’autre des deux membres opposés et y porter le poids du corps, il faut nécessairement, quand l’un des deux s’avance, que l’autre s’infléchisse ; car les membres qui se correspondent doivent avoir naturellement la même longueur ; et le membre qui porte le poids doit être tout droit, comme une perpendiculaire abaissée sur la terre. Mais quand le membre avance, il se forme une hypoténuse, elle équivaut à la longueur qui ne bouge pas, et à la ligne intermédiaire. § 3[1]. De plus, comme les membres sont égaux, il faut nécessairement que

  1. . Qui reste en place. Il semble que c’est la jambe sur laquelle le corps s’appuie, et qui à un moment donné est immobile, en supportant tout le poids du corps. — Dans la jointure. Le texte n’en dit pas davantage ; mais il est clair qu’il s’agit ici de la jointure de la cuisse au bassin, qui doit fonctionner quand il n’y a pas de genou. La flexion de la jambe est indispensable pour que le mouvement de progression ait lieu. — Ce qui prouve bien. La démonstration n’est pas absolument claire. — Près d’un mur. Le mur qui forme une ligne droite sert de terme de comparaison avec la direction des pas de la personne qui marche.