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dans l’animal. L’explication est la même pour les mouvements de haut et de bas. C’est là ce qu’on doit supposer, en tant du moins qu’il se passe quelque chose qui en approche, pour chacun des principes dont sont animées les parties indiquées par nous.


CHAPITRE VII

Le mouvement de locomotion par deux ou quatre appareils n’appartient qu’aux animaux qui ont du sang ; chez eux, il n’y a jamais plus de quatre appareils ; différence entre les animaux qui ont du sang et ceux qui n’en ont pas ; ces derniers peuvent vivre après qu’on les a coupés en plusieurs morceaux ; les animaux sans pieds se meuvent aussi par quatre appareils, dont on peut retrouver les équivalents dans les flexions de ces animaux ; explication de ces flexions ; analogie des hommes de grande taille qui marchent voûtés ; marche des serpents et de quelques poissons, murènes, anguilles, kestres de Siphées.

§ 1[1]. On peut donc regarder comme certain que le mouvement de locomotion est le privilège exclusif

  1. Deux ou quatre appareils. Les bipèdes et les quadrupèdes ; voir plus haut, ch. I, § 2, et ch. V, §§ 1 et suiv. — Dans les animaux qui ont du sang cet être doit avoir du sang. Cette généralité n’est pas exacte ; car beaucoup d’animaux qui ont du sang n’ont pas les quatre membres. L’auteur croit que cette théorie s’appuie sur les faits ; mais il se trompe ; et ce sont précisément les faits qui la condamnent.