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boisson. Tout le monde peut savoir bien clairement ce qu’il en est, quand un peu de nourriture vient à s’égarer dans l’artère. Mais on aurait cent raisons de trouver vraiment plaisant de soutenir que c’est là le canal de la boisson ; car il n’y a pas de canal qui aille du poumon à l’estomac, ainsi que nous voyons l’œsophage partir de la bouche. § 6[1]. En outre, dans les vomissements, soit à terre, soit sur mer, on ne peut pas avoir le moindre doute sur l’organe par où passe le liquide qu’on rejette. Il n’est pas moins clair, non plus, que ce n’est pas dans la vessie immédiatement que le liquide se réunit, mais que c’est d’abord dans l’estomac. Ce que l’estomac rejette alors de ses excrétions a une couleur de lie de vin rouge. C’est d’ailleurs ce qu’on a pu voir bien souvent dans les blessures

  1. . Les vomissements… Il faut remarquer l’emploi que fait ici Aristote de ces observations, qui sont fréquentes, et qui sont décisives. — L’organe. Le texte dit positivement : Le lieu. — Ce n’est pas dans la vessie. Le fait est exact ; mais la vessie est anatomiquement si loin de l’estomac qu’on ne comprend pas bien comment la méprise avait pu être commise. — Une couleur de lie de vin. Ceci dépend surtout de la qualité des aliments ingérés. — Dans les blessures du ventre. Ici encore, la pensée n’est pas assez développée. — Trop de naïveté….. si naïfs. La répétition est dans le texte, que la traduction a dû reproduire.