Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome II, 1885.djvu/358

Cette page n’a pas encore été corrigée

ce genre dans l’être qui a la faculté de se mouvoir lui-même, parce qu’il n’y a pas un seul être qui ait naturellement le mouvement en arrière, et que l’être mis en mouvement n’a pas de détermination qui dirige son mouvement dans l’une ou l’autre de ces deux directions indifféremment. Mais pour la droite et la gauche, il y a une distinction, et il y en a également pour le haut et le bas. § 4[1]. Voilà comment, chez les animaux qui marchent à l’aide de membres organisés dans cette vue, il n’y a pas de détermination résultant de la différence du devant et du derrière. Mais pour les deux autres différences, cette détermination existe, la première distinguant la droite et la gauche, attendu que l’une de ces différences se trouve de toute nécessité et immédiatement dans les deux, et que l’autre se trouve dans les quatre premiers. § 5[2]. Puis donc

  1. Voilà comment… Ceci ne fait guère que répéter ce qui vient d’être dit dans le paragraphe précédent. — De la différence du devant et du derrière. Cette assertion doit être restreinte au mouvement, puisqu’à tout autre point de vue, le devant est très-différent du derrière dans la plupart des animaux ; les amphisbènes font une exception à peu près unique. — Dans les deux… dans les quatre premiers. Le texte ne peut avoir un autre sens ; mais il n’est pas assez clair. Sans doute, Aristote veut dire que d’abord la distinction de droite et de gauche est certaine, et que la distinction du haut et du bas, avec celle de droite et de gauche, forme quatre termes distincts. Par les quatre premiers, il faut entendre les quatre premières distinctions, le devant et le derrière ne venant qu’en dernière ligne. Mais quoi qu’il en soit de cette explication, ce passage reste très-obscur.
  2. Puis donc que le haut et le bas… Ce paragraphe n’est pas beaucoup plus clair que le précédent. — Le haut et le bas. L’auteur n’a pas montré jusqu’à présent quel est le rapport du haut et du bas au principe initial du mouvement. Il a expliqué seulement que le haut est la partie qui fournit l’alimentation à l’animal ; et c’est d’après cette condition qu’il a pu dire que les racines sont le haut de la plante, puisque c’est par là qu’elle se nourrit. Quant au droit et au gauche, ils sont bien déterminés par le mouvement, puisque, selon Aristote, c’est toujours par la droite que le mouvement commence. — Par les intervalles. Il y a une distance nécessaire de la droite à la gauche, et du haut au bas, comme il y en a une aussi entre le devant et le derrière. — De série opposée. Par exemple, le haut et le droit, le bas et le derrière, etc. — Soit de même série. La droite et la gauche, le haut et le bas, le devant et le derrière.