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le tout pouvant se mouvoir dans l’immobilité de l’une des parties, comme alors les deux parties sont soumises à des mouvements contraires, il faut nécessairement qu’il y ait un point commun à toutes les deux où s’établisse leur continuité mutuelle, et d’où parte le mouvement de chacune de ces deux parties. § 2[1]. Ceci n’est pas moins évident quand le corps est à l’état de repos, toutes les fois que chacune des parties opposées l’une à l’autre ont un mouvement propre, selon les antithèses dont nous venons de parler. Il faut alors qu’elles aient toutes un principe commun où se trouve la connexion intime des parties en question ; je veux dire, de la droite et de la gauche, du haut et du bas, du devant et du derrière. § 3[2]. Pour le devant et le derrière, il n’y a point de distinction de

  1. Quand le corps… de repos. Après le mouvement, on doit considérer l’état de repos ; et ce qui était vrai dans le premier cas ne l’est pas moins dans le second. Il faut aussi, pour le repos, un point commun où les parties diverses, et antithétiques, se joignent et communiquent. Ainsi pour la droite et la gauche, il doit y avoir un point commun qui n’est plus ni un ni l’autre ; de même pour le devant et le derrière, le haut et le bas. — Les antithèses dont nous venons de parler. Voir plus haut, ch. II, § 3, et passim.
  2. Pour le devant et le derrière. Ceci revient à dire que tous les animaux doués d’un mouvement propre marchent toujours devant eux ; et quelques lignes plus bas, l’auteur affirme qu’il n’y a pas d’animal qui naturellement marche en arrière. C’est qu’Aristote ne connaissait pas les serpents amphisbènes, qui marchent dans les deux sens, parce que leur tête est tout d’une venue avec le reste du corps. C’est là, selon Cuvier, Règne animal, tome II, p. 72, édition de 1829, ce qui leur permet de marcher également bien dans les deux sens ; néanmoins l’organe de la vue est placé en avant chez ces animaux, comme chez tous les autres ; voir aussi H. Claus, Zoologie descriptive, p. 916, trad. franc. — Indifféremment. J’ai ajouté ce mot.