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droit l’est plus que le gauche. Il est donc tout à fait dans l’ordre que l’on dise de ces parties, les unes à l’inverse de ce qu’on dit des autres, que c’est parce que ces parties renferment les principes, qu’elles sont par cela même plus importantes que les parties opposées.


CHAPITRE VI

La droite commence le mouvement ; division nécessaire du mouvement en deux parties, l’une qui se meut, l’autre qui est immobile ; point commun à toutes deux ; même théorie pour le point d’inertie ; mouvement en avant ; pas de mouvement naturel en arrière ; corrélation intime du haut et du bas, d’une part ; et d’autre part, de la droite et de la gauche ; il n’y a de part et d’autre qu’un seul et même principe pour les deux ; vraisemblance de ces explications pour deux des trois dimensions.

§ 1[1]. Ce que nous venons de dire suffit pour montrer bien évidemment que c’est par la droite que commence le mouvement. Mais, dans tout continu, où une partie se meut tandis que l’autre partie reste immobile,

  1. . Suffit pour montrer. C’est une question de fait, qui ne demande pas d’explication ; il suffit de constater la réalité, qui peut ensuite devenir le fondement d’une démonstration régulière. — Dans l’immobilité de l’une des parties. Il faut toujours une partie immobile qui serve de point d’appui à l’autre partie destinée à se mouvoir. C’est le rôle que jouent les os, relativement aux muscles, qui sont en quelque sorte la partie mobile, puisque ce sont eux qui exécutent le mouvement. — Un point commun. Ceci résulte de la connexité même des parties destinées par leur rapport mutuel à former un tout ; mais la condition essentielle du mouvement est toujours un point fixe, sur lequel le levier qui agit puisse s’appuyer.