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par eux-mêmes et par eux seuls le mouvement qui les fait changer de lieu, on distingue, outre les deux parties qu’on vient de nommer, la gauche et la droite, qui, tout comme les parties qui viennent d’être indiquées, se distinguent l’une et l’autre par une fonction d’un certain genre, et non pas seulement par leur position. Le point d’où part naturellement l’initiative du mouvement de locomotion pour le corps, c’est la droite dans chaque animal ; le point qui y est opposé, et qui est fait naturellement pour suivre l’autre, c’est la gauche. § 6[1]. Cette distinction est plus ou moins marquée selon les divers animaux. Dans tous ceux qui ont des organes spéciaux, je veux dire des pieds, des ailes, ou tel autre organe de genre analogue, pour exécuter le mouvement dont ils sont capables,

  1. . Plus ou moins marquée. Aristote avait donc observé le phénomène d’aussi près qu’il avait pu, puisqu’il avait porté son attention non seulement sur l’homme, mais sur plusieurs espèces d’animaux. — Les entrailles de terre. Voir, sur cette singulière expression, l’Histoire des Animaux, livre VI, ch. XV, §§ 3 et 4, p. 305, de ma traduction. Ces entrailles de la terre, ainsi appelées, donnaient naissance aux anguilles, à ce que supposait la crédulité populaire, qu’Aristote ne partage pas. — Il y a bien encore une gauche et une droite. L’auteur aurait dû expliquer ceci un peu plus clairement ; nous distinguons bien une gauche et une droite dans les reptiles et dans les animaux que cite Aristote ; mais à quel signe les y reconnaît-on ?