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soi-même ; et c’est d’un autre qu’il reçoit son mouvement.


CHAPITRE III

Conséquences de ces principes ; les deux modes de locomotion chez les saltigrades et chez les animaux qui marchent ; condition commune d’un point d’appui pour les uns et pour les autres ; nécessité d’une base ; exemple des athlètes qui sautent avec des haltères ; balancement des bras dans la course ; partie de l’animal qui comprime ; partie qui est comprimée.

§ 1[1]. Ces points étant bien fixés, voyons quelles en sont les conséquences. Chez les animaux qui peuvent changer de lieu, tantôt ce changement se fait par le déplacement du corps entier en une seule fois,

  1. Quelles en sont les conséquences. Peut-être les considérations qu’Aristote va exposer ne sont-elles pas celles qui sortent les premières des principes antérieurement indiqués ; mais ces considérations n’en sont pas moins justes ; et la distinction entre le saut et la marche ordinaire des animaux est parfaitement réelle. — Par le déplacement du corps entier. Il n’y a pas un naturaliste qui n’ait distingué le saut des autres espèces de mouvement ; mais il eût été plus naturel de ne parler du saut qu’après avoir traité de la marche. — Les saltigrades… On pourrait prendre une expression plus générale, et ne rapporter celle du texte qu’aux animaux qui sautent, que ce soit d’ailleurs leur mode habituel de locomotion, comme il arrive pour les saltigrades proprement dits (Attides), ou que ce soit un mode exceptionnel de mouvement, comme il arrive pour les quadrupèdes et pour les reptiles, ou même pour les poissons, quand ils font des sauts et des bonds ; voir pour les saltigrades M. Claus, Zoologie descriptive, p. 520, trad. franc.; et pour le saut, voir Cuvier, Anatomie comparée, t. I, p. 496, septième leç., art. IV, 1re édit. ; et M. G. Colin, Physiologie comparée, t. II, p. 446, édit. de 1871. — Par certaines parties du corps. Le corps entier arrive à se déplacer ; mais c’est par des organes spéciaux qu’il est mis en mouvement, pieds, pattes, ailes, nageoires. — Qui marchent. Sur le sol par un mouvement de progression, qui est le mouvement qu’Aristote a surtout en vue dans la présente étude.