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grandeur, et à marquer comment sont réparties ces dimensions selon les êtres différents. On distingue six dimensions, qui se divisent en trois séries de deux chacune ; une première série, c’est le haut et le bas ; une seconde, le devant et le derrière ; et la dernière, la droite et la gauche. § 4[1]. Il convient d’y ajouter les principes des mouvements de locomotion, c’est-à-dire la pulsion et la rétraction. Ces deux mouvements existent et agissent par eux-mêmes ; mais l’objet qui est déplacé par un autre objet n’a qu’un mouvement accidentel ; car ce qui est déplacé par quelque chose d’extérieur n’a évidemment pas la faculté de se mouvoir

  1. Il convient d’y ajouter… Dans la suite des pensées d’Aristote, ce principe devrait se placer avant ceux dont il vient de parler, et immédiatement après le principe des causes finales. L’objet spécial du présent traité, c’est d’expliquer la locomotion des animaux ; et cette considération particulière devait l’emporter sur toutes les autres. — La pulsion et la rétraction. D’une manière générale, ce sont bien là les deux sortes de mouvements qui servent à déterminer la locomotion et le déplacement des êtres ; les bipèdes et les quadrupèdes en particulier doivent pousser leurs membres et les retirer successivement, pour que leur corps puisse avancer. — Agissent par eux-mêmes. Cette pensée n’est pas assez claire. Sans doute, Aristote veut distinguer les mouvements volontaires et les mouvement involontaires ; mais l’expression pouvait être plus nette pour une pensée aussi simple. Du reste, pour les principes généraux du mouvement, c’est la Physique qu’il faut consulter, ainsi que le petit traité du Mouvement dans les Animaux, Opuscules psychologiques, de ma traduction.