Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome II, 1885.djvu/34

Cette page n’a pas encore été corrigée

position de la bouche étant donnée, l’estomac peut venir immédiatement après elle, tandis que ce n’est pas possible pour le poumon. En effet, il faut qu’il y ait comme un tuyau commun par où l’air puisse se répandre par les artères dans les bronches, puisque ce conduit est double ; et c’est à cette condition qu’il remplit le plus complètement son office d’aspirer et d’expirer. § 3[1]. Mais, l’organe indispensable à la respiration ayant nécessairement une certaine longueur, il faut non moins absolument que l’œsophage soit entre la bouche et l’estomac. L’œsophage est charnu ; il a la tension d’un nerf ; il est nerveux pour pouvoir se distendre quand la nourriture arrive et y passe ; il est charnu pour pouvoir rester mou, se distendre, et n’être

  1. L’organe indispensable à la respiration. Cet organe comprend le larynx, la trachée-artère, placée immédiatement au-dessous et se prolongeant dans la poitrine jusqu’à la troisième vertèbre dorsale, où elle se bifurque en bronches. La bronche droite est plus courte, voir Cuvier, Anatomie comparée, XXVIe leçon, p. 307, 1re édit. — Entre la bouche et l’estomac. La fonction même de l’œsophage exige absolument cette position intermédiaire. — Charnu. Ce n’est pas précisément la nature de l’œsophage ; les tuniques qui le forment et le revêtent sont nombreuses et diverses ; elles se rapprochent de l’organisation de la peau plutôt que de la chair ; voir Cuvier, Anatomie comparée, XXe leçon, pp. 352 et suiv. — La tension d’un nerf. Ou : D’un muscle. — Il est charnu. La suite de la phrase explique dans quel sens il faut entendre le mot de Charnu. — En étant trop dur. L’explication est exacte.