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montrent les organes de la locomotion. Une autre question qu’il faudra éclaircir comme les précédentes, c’est de savoir comment il se fait que l’homme et l’oiseau ont deux pieds, tandis que les poissons n’en ont pas du tout ; et comment, dans l’homme et dans l’oiseau, qui sont l’un et l’autre pourvus de deux pieds, les flexions des jambes se font dans des sens contraires, l’homme fléchissant la jambe en un cercle convexe, tandis que l’oiseau la fléchit en un sens concave. § 4[1]. Bien plus, l’homme lui-même fléchit en sens contraire ses jambes et ses bras, creusant en forme concave les bras pour les fléchir, et fléchissant le genou en une sorte de cercle convexe. Puis, nous verrons que les quadrupèdes vivipares ont des flexions qui sont opposées à celles de l’homme, et qui sont également opposées entre elles. Ainsi, ils fléchissent

  1. En sens contraire ses jambes et ses bras. Cette observation n’est pas moins exacte. — Concave… convexe. Le texte n’est pas aussi précis ; mais le sens n’a rien de douteux. — Des flexions qui sont opposées à celles de l’homme. Ceci est également exact ; Aristote reviendra plus loin sur ce détail. Cette conformation différente des flexions est la suite nécessaire de la conformation même des quadrupèdes, portés sur quatre appuis au lieu de deux. C’est à la condition seule de flexions de ce genre que leur locomotion est possible. — Qui est dirigée en un sens oblique. Ceci se rapporte aux membres des reptiles, crocodiliens, chéloniens et batraciens ; les ophidiens ont pour se mouvoir les torsions et les ondulations de leur corps entier, au lieu des membres qui leur manquent.