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ensuite, pourquoi tels animaux pourvus de sang ont reçu quatre de ces appareils, tandis que ceux qui n’ont pas de sang en ont un nombre plus grand ; ou plutôt, nous rechercherons, d’une manière toute générale, pourquoi tels animaux sont sans pieds, pourquoi tels autres en ont deux, pourquoi d’autres en ont quatre, et pourquoi d’autres encore en ont reçu davantage. § 3[1]. Après ceci, nous aurons à nous demander pourquoi tous les animaux qui sont pourvus de pieds ont les pieds en nombre pair, et pourquoi, absolument parlant, c’est toujours en un nombre pair que se

  1. En nombre pair. La question est importante, et cependant on ne voit pas qu’elle ait été reprise depuis Aristote ; c’est peut-être que la raison de ce phénomène est évidente. Le corps étant composé de deux parties, l’une droite et l’autre gauche, la locomotion ne pouvait se faire que des deux côtés. Pour les animaux qui n’ont ni droite ni gauche, la question est différente ; ou plutôt, elle ne peut être posée. — L’homme et l’oiseau… les poissons. Ce sont la de simples questions de fait ; il faut constater les réalités ; mais il faut préalablement les admettre. — N’en ont pas du tout. Les poissons ne diffèrent peut-être pas autant qu’Aristote semble le croire ; on retrouve aussi en eux des organes correspondants à ceux des autres animaux. C’est là ce qui fait que la natation chez les animaux aquatiques et le vol chez les oiseaux se confondent à plus d’un égard. — Se font dans des sens contraires. Ceci est parfaitement exact ; et Aristote reviendra plus d’une fois sur cette curieuse observation.