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à l’animal qui l’emploie. Nous aurons également à observer les différences que ces organes peuvent présenter, de l’un à l’autre, dans un seul et même animal, ou relativement aux organes d’autres animaux qui appartiennent à un genre différent. § 2[1]. Mais d’abord, déterminons bien toutes les questions dont nous aurons à nous occuper. Un premier point qu’il faut fixer, c’est le minimum des appareils par lesquels les animaux ont la possibilité de se mouvoir. Nous verrons,

  1. Toutes les questions. Les questions énumérées ici seront développées successivement, dans les chapitres suivants, avec plus ou moins d’étendue. — Le minimum des appareils. Dans les bipèdes, les appareils sont au nombre de deux, du moins à ce qu’il semble ; mais les bras chez l’homme, et les ailes chez l’oiseau, complètent le nombre des appareils, qui sont toujours quatre. Ce point d’ailleurs sera éclairci dans les chapitres suivants. — Pourvus de sang. Ce sont presque tous les animaux supérieurs. — Ceux qui n’ont pas de sang. Pour Aristote, ce sont surtout les insectes. Dans la science moderne, ces dénominations ont disparu ; et l’on ne connaît plus que les animaux à sang rouge, et les animaux à sang blanc. De part et d’autre, il y a du sang indistinctement, c’est-à-dire, un fluide nourricier, qui est indispensable, et qui ne diffère qu’en couleur. Cependant Cuvier, dans son Anatomie comparée, tome IV, p. 163, 1ere édition, penche à croire que la nutrition des insectes se fait par imbibition et qu’ils n’ont ni vaisseaux lactés, ni vaisseaux sanguins ; mais Cuvier n’en croit pas moins au sang des insectes, que l’air vient chercher en quelque sorte par les trachées, puisque le sang ne peut pas, chez ces animaux, aller chercher l’air dans les poumons, « Le suc nourricier est absorbé par les parois de l’intestin, et se répand immédiatement dans la spongiosité du corps ; » Cuvier, Règne animal, tome I, p. 35, édition de 1829. — Sans pieds. Ce sont la plupart des reptiles, et particulièrement les ophidiens ; ce sont aussi les poissons. — Reçu davantage. Comme une foule d’insectes, les hexapodes, les décapodes, les myriapodes, par exemple, et aussi les crustacés.