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A cette première indication tirée d’un ouvrage aristotélique, on doit en joindre deux autres, qui se trouvent dans le Traité des Parties des Animaux, liv. IV, ch. II, § 14, et ch. XIII, § 6. Le premier de ces deux passages rappelle la théorie des jointures et des flexions ; le second rappelle l’organisation des serpents, qui se meuvent par la reptation. Ces deux références sont d’une parfaite exactitude.

Quant aux citations que fait le Traité même de la Marche des Animaux, elles ne sont également que deux. La première, ch. I, § 6, nomme l’Histoire de la Nature ; et sous cette appellation, qui est peut-être unique dans toutes les œuvres d’Aristote, il faut entendre l’Histoire des Animaux, caractérisée si précisément qu’il n’y a pas à s’y tromper un instant. La seconde citation concerne le Traité de l’Ame, et elle termine le petit Traité de la Marche, ch. XIX, § 3, en annonçant les études psychologiques, dont il est en quelque sorte l’introduction et comme le préambule.

Voilà tout ce qu’on peut dire de l’authenticité du Traité de la Marche des Animaux. Ces renseignements sont très-courts ; mais ils suffisent, du moment qu’on peut affirmer, comme on doit le faire, que ce petit ouvrage est, pour le fond, sinon pour la forme, digne d’Aristote. C’est ce qu’on a essayé d’établir plus haut, en le comparant aux travaux qui, depuis deux siècles et particulièrement de notre temps, ont été consacrés à la même question, c’est-à-dire à la locomotion animale, marche, vol, natation, reptation, etc., dans toutes leurs nuances.