Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome II, 1885.djvu/328

Cette page n’a pas encore été corrigée

le catalogue de Diogène Laërce, non plus que le Traité des Parties, ni dans celui d’Hésychius ; il ne se trouve que dans le catalogue de l’Arabe ; et le titre en est traduit, dans le latin de Casiri, par ces mots, qui correspondent à l’idée de la locomotion : « De motibus animalis localibus. » (Voir l’édition de Berlin, tome V, p. 1471, n° 45 ; et M. Chaignet, Psychologie d’Aristote, p. 98.) Malgré cet oubli des deux principaux catalogues, l’authenticité de l’étude sur la Marche, ou Locomotion, des Animaux, quelque imparfaite que soit la composition, ne peut être douteuse. Partout la pensée d’Aristote y est reconnaissable dans les théories, si ce n’est dans le style qui les exprime. Cette preuve doit suffire à qui la comprend bien, en dépit de quelques défauts de rédaction ; mais à cette preuve-là, qui est déjà frappante, on peut en ajouter d’autres, qu’il ne faut non plus négliger.

D’abord, le Traité de la Marche est très clairement indiqué, sans l’être nommément, dans le Traité du Mouvement dans les Animaux, qui débute en résumant, de la manière la plus exacte, le Traité de la Marche. Il marque la différence des sujets dans l’un et dans l’autre, celui-ci très spécial, et celui-là, tout général. Il n’y a pas à s’y tromper ; et, bien que le nom même du Traité de la Marche ne soit pas rappelé dans ce passage, le doute n’est pas possible. C’est ainsi que nous devons en juger aujourd’hui à la simple lecture, et qu’en jugeaient les commentateurs dans l’Antiquité, tels que Michel d’Ephèse. (Voir les Opuscules psychologiques, p. 238 de ma traduction, et la note.)