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sument en quelque sorte celles de tous les autres animaux qui marchent sur terre. Il donne aussi beaucoup d’attention à la marche de l’autruche, qui avait déjà frappé vivement Aristote, ainsi qu’on l’a vu, parce que cette marche est une sorte d’intermédiaire entre le mouvement des quadrupèdes et le mouvement des oiseaux, moitié l’un, moitié l’autre.

Les surfaces motrices sont beaucoup plus grandes chez les poissons que chez les quadrupèdes, attendu que le milieu ambiant est beaucoup plus dense. La queue du poisson est bien un gouvernail, comme Aristote l’avait dit le premier ; et elle sert à la progression plus encore que les nageoires, contrairement à ce que croyait Borelli. Sans parler de tant d’autres animaux aquatiques, la baleine, le marsouin, le lamantin, le dugong, le phoque, l’ours marin, le morse, la tortue, le triton, le crocodile, ont chacun des appareils de queues, ou semblables ou analogues. Le résultat final est le même, « parce que la nature n’est jamais en faute » ; mais les moyens qu’elle emploie et les formes qu’elle adopte varient à l’infini.