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lui depuis plus de vingt ans, ont été poursuivies sans relâche. Les trois mouvements qu’il s’agit d’expliquer étant la marche sur le sol, la natation dans l’eau, et le vol dans l’air, c’est surtout au vol que l’auteur s’est attaché, pour deux raisons : d’abord, le vol est le plus beau de tous les mouvements dont la nature a doué les animaux ; c’est la poésie du mouvement, dit M. Pettigrew, par une expression aussi juste que brillante ; en second lieu, malgré les investigations les plus attentives, on ne sait toujours sur le vol que peu de choses ; et le mécanisme des ailes de l’oiseau reste à bien des égards un mystère que la science n’a pas pénétré. L’albatros, ce prince de la tribu ailée, comme l’appelle M. Pettigrew, vole non seulement avec une rapidité extraordinaire ; mais il plane quelquefois à des hauteurs prodigieuses, ses immenses ailes demeurant étendues et sans mouvement, pendant des heures entières. L’aile des moindres oisillons décrit, avec une vélocité presque insaisissable, une série de courbes géminées, dont on n’a pas pu jusqu’à présent se bien rendre compte. L’oiseau ne fait pas plus d’efforts que le qua-