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Il semble que, pendant tout un demi-siècle après Cuvier, la question ait été négligée ; du moins, elle n’a pas été étudiée spécialement ; mais de nos jours, elle a été reprise avec une ardeur qui promet les plus heureuses conséquences. On pourrait citer d’abord le grand et complet ouvrage de M. Henri Milne-Edwards, l’illustre doyen des naturalistes français : Leçons sur la physiologie et l’anatomie comparée de l’homme et des animaux (1857-1881), tomes XI, XII et XIII, sur les fonctions de relation ; le traité de Physiologie comparée de M. G. Colin, 1871, livre III, des Mouvements, pp. 340-522 ; et les ouvrages spéciaux de M. J. Bell-Pettigrew, la Locomotion chez les animaux, 1874 ; et de M. Marey, la Machine animale, 1882.

Les recherches de M. Pettigrew sont, à notre avis, les plus originales de toutes. Il s’est posé la question sous le point de vue le plus général et le plus vrai ; il l’a discutée avec une perspicacité rare ; et il a porté plus loin que personne les observations qui peuvent conduire à la résoudre dans toute son étendue. Ces observations, commencées par