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sur des oiseaux qui ne volent point du tout, tels que l’autruche parmi les terrestres, le pingouin et le manchot parmi les aquatiques, et sur les mammifères, tels que la chauve-souris, qui volent assez bien sans avoir de plumes. Enfin, il dit quelques mots sur d’autres mammifères qui peuvent se soutenir dans l’air, sans y fournir un vol continu, non plus que les poissons volants.

Tel est l’ensemble des travaux de Cuvier sur le mouvement ; ils sont considérables ; et aucun naturaliste n’en a fait dans le même cadre de plus exacts ni de plus minutieux. Mais c’est à l’anatomie uniquement qu’il s’est attaché ; et il a laissé presque entièrement de côté la physiologie. Peut-être y serait-il revenu plus tard, s’il lui eût été donné de fournir une plus longue carrière ; mais la physiologie, avec les obscurités inévitables que la vie présente toujours même aux observateurs les plus sagaces, convenait moins que l’anatomie au génie de Cuvier ; et il n’a point tenté, après tant d’autres, d’expliquer le mécanisme du mouvement, dans toutes ses nuances si délicates et encore si obscures.