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Cette théorie, que Barthez appelle un dogme, et qu’il croit généralement admise sur son autorité, ne doit pas nous retenir ; et il vaut mieux passer avec lui à la considération « des causes prochaines et méchaniques » des mouvements qu’il se propose de découvrir. Ce sujet lui semble entièrement neuf, même après le fameux ouvrage de Borelli, qu’il critique vivement, en y trouvant d’ailleurs des vues de détail ingénieuses. Il critique également tous ceux qui ont écrit sur cette matière, ou ont exprimé une opinion sur les causes du mouvement, Gassendi, Descartes, Willis, Mayow, Parent, Haller même ; et il rappelle que les erreurs mathématiques de Borelli ont été réfutées par un grand nombre de mathématiciens, à la tête desquels il nomme Varignon. Barthez en conclut que toutes les explications données jusqu’à lui sont vaines et vagues ; et il se flatte que ses théories personnelles sont les véritables.

Aussi, tient-il à constater comment il les a conçues. Il nous apprend donc que Chirac, le médecin de Louis XV, avait fondé deux chaires à l’école de Montpellier : l’une d’anatomie