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et la veille. La cause du mouvement est le désir, qui, dans l’animal, le pousse à son insu, mais dont l’homme a conscience, grâce au privilège de la double nature qui lui a été accordée (Homo Duplex). L’animal est une machine, qui obéit à l’impression des objets extérieurs.

Buffon s’en tient à ces généralités, qui sont surtout de la psychologie. Elles ne regardent pas très-directement l’histoire naturelle ; mais on peut y trouver une sorte de protestation contre le sensualisme qui a régné dans le XVIIIe siècle, et qui refusait à l’âme toute activité. On dirait que Buffon commence déjà la réaction qui, de notre temps, a fait justice de cette erreur dangereuse.

A la fin du siècle, Barthez, le célèbre professeur de Montpellier, reprend la question telle que l’avaient posée Perrault, Borelli et Fabrice, après Aristote. Son ouvrage est intitulé : « Nouvelle méchanique des mouvements de l’homme et des animaux » (Carcassonne, 1798, in-4°). En sa qualité de vitaliste, Barthez considère le principe vital comme le premier moteur des organes ; et dans un discours préliminaire, il essaie de résumer sa