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Perrault à côté de Cuvier, ainsi que Font fait des physiologistes contemporains. Sa part n’est pas aussi grande ; et si l’on se souvient des travaux antérieurs de Borelli, de Fabrice et d’Aristote, les siens perdent un peu de leur prix, bien qu’ils restent toujours fort louables. Claude Perrault est trop instruit pour ne pas connaître les ouvrages physiologiques d’Aristote ; il cite même le philosophe une ou deux fois ; mais il ne semble pas accorder au père de la science toute l’estime qui lui est due. D’ailleurs, il admire autant qu’Aristote les œuvres de la nature ; et pieux comme il l’est, il se trouve en parfait accord avec le païen qui l’avait précédé de si loin dans cet hommage de la raison, qui est aussi l’hommage de la foi.

Buffon, qui n’est pas moins spiritualiste que Perrault, n’a pas consacré une étude spéciale au mouvement, bien qu’il ait fait un « Discours sur la nature des animaux ». Il établit une distinction profonde entre les fonctions qui agissent perpétuellement dans l’animal, comme celles du cœur et du poumon, et les fonctions intermittentes, comme celles du mouvement, suspendues ou excitées par le sommeil