Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome II, 1885.djvu/310

Cette page n’a pas encore été corrigée

beaucoup moins aux organes qu’à l’intelligence dont l’homme a été doué ; car il y a des animaux qui, comme le singe, ont tous les organes de la parole, y compris la luette, et qui cependant ne parlent point.

C’est le cerveau qui est le premier principe du mouvement ; il est divisé en trois parties principales : le cerveau proprement dit, le cervelet, et la moelle de l’épine. Il a ses artères, ses veines et ses vaisseaux excrétoires. Selon les espèces, le nombre de ses ventricules et de ses anfractuosités varie beaucoup. Il est très petit chez la plupart des poissons et chez le crocodile ; il est également peu développé en général chez les oiseaux. Le cerveau des poissons est encore moins fort que celui des oiseaux, bien que leur corps soit plus gros proportionnellement.

Telles sont à peu près les théories de Claude Perrault sur le mouvement animal ; elles ne sont pas absolument originales ; mais elles sont fondées sur des recherches anatomiques fort étendues, où Perrault se faisait aider par ses amis, qu’il guidait. On a peut-être exagéré la valeur de ces théories en plaçant Claude