Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome II, 1885.djvu/309

Cette page n’a pas encore été corrigée

espèces, depuis l’huître qui n’a de locomotion que celle qui lui est imprimée par les vagues, depuis le traînement des limaçons, le rampement des serpents, la traction des polypes et des seiches, jusqu’au marcher des animaux terrestres, dont les pieds et les ongles sont appropriés à une foule d’usages, jusqu’au vol des oiseaux, dont les ailes sont une des merveilles les plus étonnantes de la nature, et enfin, jusqu’au nager des poissons, « qui a beaucoup de rapport au voler des oiseaux ».

Les organes de la progression servent en outre à l’animal pour sa défense ou pour l’attaque, tout aussi bien que les dents et les cornes. Les mouvements des parties qui produisent la voix ne sont pas moins variés ; la voix diffère dans les animaux en ce qu’elle est articulée plus ou moins complètement. Tantôt elle est simple et uniforme, comme chez les serpents, les lions, les tigres, les hiboux, les roitelets. Le chant des oiseaux, même le plus agréable, est peu articulé ; il n’y a que l’homme qui jouisse d’une voix capable de produire une variation de tons et d’accents presque infinie. Mais cette perfection elle-même tient