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de sentiment, et capable d’exercer les fonctions de la vie par un principe que l’on appelle Ame ; cette âme conduit toutes les pièces de la machine animale, comme l’organiste conduit l’orgue qu’il touche. Nous voilà loin de Borelli et des mathématiques.

Selon Claude Perrault, « le mouvement a été donné à l’animal pour rechercher ou fuir ce qu’il a connu par les sens lui être propre ou contraire, » Il distingue dans l’animal deux sortes de mouvement : l’un qui est obscur, comme celui de la sensation et de la digestion ; l’autre qui est manifeste, comme celui de la progression, ou à l’intérieur, celui de la respiration, de la voix et de la circulation. Les organes du mouvement sont les fibres des muscles, dont raccourcissement, qui est assez difficile à expliquer, met les membres et les articulations en jeu. Les muscles sont en général fixés sur les os ; mais dans quelques animaux, comme les écrevisses, les muscles sont situés en dedans des parties dures, qui font tout ensemble fonction d’os et de peau.

La progression est très-diverse selon les