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tenant on parle encore quelquefois de la théorie des leviers en histoire naturelle, on s’y arrête peu, et l’on a raison de laisser à la mécanique rationnelle des développements que la physiologie et l’anatomie ne comportent pas.

Claude Perrault (1613-1688) n’a pas commis la même faute ; il est cependant géomètre et architecte, et architecte qui construit là colonnade du Louvre. Il intitule son ouvrage : « De la méchanique des animaux » (1680) ; mais il se garde bien de faire de la géométrie ; c’est uniquement de physiologie et d’anatomie qu’il s’occupe (tome II, 3e volume de l’édition de Leide, in-4°, 1721). L’ouvrage est divisé en trois parties : la première traite des organes des sens ; la seconde, des organes du mouvement ; et la dernière, des organes de la nutrition, aboutissant à la génération. Perrault présente d’abord quelques considérations générales ; et pour éviter l’équivoque que pourrait causer le titre de son ouvrage, il déclare qu’il ne regarde pas les animaux comme de pures machines ; il avertit ses lecteurs qu’il entend par Animal un être doué