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d’anatomie à Pise et à Florence, était mathématicien plus encore que médecin et physiologiste. Editeur d’Euclide et d’Apollonius de Perge, astronome, météorologiste, il est, avec son élève, Bellini de Florence, le chef de la doctrine iatro-mathématique, qui n’a guère plus servi la médecine que les mathématiques elles-mêmes. Son ouvrage « De motu animalium » est dédié à Christine de Suède, et il n’a paru qu’un an après sa mort. Dans une préface dédicatoire, Borelli se montre d’une grande piété, et il admire l’œuvre de Dieu dans les êtres animés plus vivement encore que dans le reste de la nature. Il sent toutes les difficultés du sujet qu’il aborde, et il ne se les dissimule pas : « Aggredior arduam physiologiam de motibus animalium. » C’est par les mathématiques et la géométrie qu’il se promet de résoudre ces problèmes. Docile au conseil et à la pratique d’Aristote, il divise son ouvrage en deux parties : l’une consacrée à la pure exposition des faits ; l’autre, à l’explication des causes. Il étudie donc en premier lieu les mouvements externes, la marche chez les bipèdes et les quadrupèdes (gressus,