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rappeler que, depuis le philosophe, personne ne s’est occupé de ce beau sujet, « Doctrina pulcherrima et utilissima, neque ab alio quam ab unico Aristotele exculta. » Il a étudié très-attentivement les deux traités aristotéliques sur le Mouvement et la Marche des animaux ; et il croit répondre à la pensée de l’un et de l’autre en intitulant le sien : « De motu locali animalium secundum totum. » Par là, Fabrice indique qu’il veut ne s’occuper que du mouvement où l’animal se déplace tout entier ; et il exclut les mouvements qui se passent intérieurement, comme ceux du cœur, du poumon, du sang et de toutes les sécrétions, des muscles, des nerfs, etc. Aristote avait aperçu cette distinction ; mais il ne l’avait pas faite avec autant de précision.

Fabrice étudie d’abord le mouvement de progression dans l’homme, et il s’aide de tous les secours que lui offre une anatomie déjà fort avancée par ses prédécesseurs et par lui-même ; il décrit les mouvements de la cuisse, du genou, de la jambe, des pieds et des doigts, faisant une part à chaque membre dans l’action totale du déplacement. De la marche de