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l’Histoire des Animaux, ou pour le traité des Parties. Entre Aristote et Fabrice d’Acquapendente, au XVIIe siècle, il n’y a rien absolument ; car on ne peut pas compter pour quelque chose des commentaires, d’ailleurs fort rares, qui ne sont que des répétitions, et qui ne procurent à la science aucun progrès sensible, pas même un progrès de style et d’exposition.

Fabrice, élève et successeur de Fallope, a été professeur éminent d’anatomie pendant cinquante ans, à l’université de Padoue ; il meurt en 1619, et son ouvrage sur la locomotion des animaux ne paraît qu’un an avant sa mort. C’est le fruit d’un long et célèbre enseignement, dont il fait concevoir une haute idée. Voilà bien la science telle que la Grèce l’a entendue et pratiquée, observatrice avant tout, patiente autant que régulière, recueillant les faits et ne cherchant à en expliquer la cause qu’après les avoir constatés, passionnée pour les œuvres de la nature et croyant à sa sagesse, qui est la sagesse même de Dieu. Fabrice, en s’adressant à ses élèves, ne leur cache point ce qu’il doit à Aristote ; et il se plaît à leur