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c’est-à-dire des animaux qui ont plus de quatre pieds ; leurs pieds antérieurs, qui dirigent le mouvement, sont droits ; ceux de derrière, qui ne font que suivre la direction des premiers, sont obliques et légèrement cagneux. La locomotion des langoustes et celle des crabes mériteraient une étude spéciale. Dans les oiseaux palmipèdes, les pieds, armés de leurs membranes, sont des nageoires ; les pattes sont courtes, parce qu’elles perdent ce que les pieds gagnent ; et elles sont placées en arrière, afin que la propulsion soit plus efficace.

La raison comprend très-bien pourquoi les oiseaux nageurs ont des pieds, et pourquoi les poissons n’en ont pas. Les oiseaux nageurs, tout en nageant fréquemment, doivent pouvoir marcher sur le sol, tandis que les poissons ne doivent vivre que dans le liquide. Ils ne respirent pas l’air, comme les oiseaux ; c’est l’eau qu’ils respirent ; leurs nageoires et leur queue correspondent aux ailes et aux pieds des volatiles, et en font l’office très-suffisamment.

On pourrait pousser plus loin ces rapprochements entre les diverses classes d’animaux ;